"YANN A ENCORE FRAPPÉ!", "EXECUTIVE BOMBER", "VICTIME DES MATHS"...
Je suis tombé sur le flickr de celui qui se faisait appeler SPEK TSA, au hasard de mes recherches, et force est de constater l'insondable abîme(pléonasme visant à accentuer mon propos) qui sépare son travail d'aujourd'hui de celui d'il y a 25 ans.
Des compositions de pochoirs au graffiti "américain", puis au dessin pur et à ses réalisations professionnelles j'essaie de trouver le fil conducteur, voir si une pose de b-boy persiste dans un de ses kangourous...Je lis les commentaires, ses justifications, maigres...Je me dis "put@in le mec est arrivé à Stockholm, ville-graffiti s'il en est, et n'a pas rechuté de plus belle?!?"
Comment quitter le graffiti du jour au lendemain comme il l'a fait? Après avoir investi avec réussite tant de temps et de Krylon? Après avoir acquis le statut de King, trône lustré par ses "enfants", ses "disciples", comme moi ou d'autres?
Je m'étais déjà posé ces questions quand j'avais rencontré BECK, son acolyte de l'époque, pour la réalisation de CAP NORD. La différence tellement énorme entre ses graffitis de l'époque, ce qu'ils véhiculaient comme puissance, comme Style, et ses dessins pour son boulot(qu'il m'avait montré de lui-même, moi ça ne m'intéressait guère...), qui étaient à mes yeux mous, ronds, gentillets.
Merde...
Où sont les freeze de ces personnages qui m'ont fait rêver? Où sont les traits secs et plus rapides qu'une course d'étoiles filantes, les "K", les "E", les "S" qui m'ont tant fait vibrer quand j'avais 12 ans?
Damn...
Espérons qu'il me réponde et qu'il m'apporte un éclairage sur toutes ces questions...
Dédicace au home-boy madeleinois KASH, qui risque de nous gratifier d'archives extraordinaires.
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